Responsables de nombreux problèmes de santé et source de dégradation des composantes du bâtiment
Notre souhait, votre santé
Nous sommes membre de l’International Association of Certified Indoor Air Consultants (ou IAC2, soit l’Association internationale des consultants en qualité d’air intérieur) et effectuons nos analyses de qualité de l’air intérieur et échantillonnage selon leur normes de pratique.
L‘échantillonnage prélevé par impaction sur cassette est généralement utilisé. Nous pouvons également faire des échantillons par impaction en milieux gélosés, échantillons sur éponge, échantillon sur ruban adhésif et échantillons de poussières déposées.
Dans le cadre d’une analyse de la qualité de l’air intérieur, l’inspecteur/investigateur procédera à la prise d’échantillon d’air. Ceux-ci seront traités par un laboratoire indépendant et certifié. À l’aide d’une analyse microbienne, le laboratoire déterminera la présence ou non de bactéries, levures et moisissures ainsi que leur niveau de développement. Pour terminer, une fois les résultats de l’analyse de qualité de l’air obtenus, l’inspecteur confrontera les résultats de laboratoire avec ses observations sur place pour vous fournir une analyse détaillée (causes, conséquences, solutions).
La prolifération des moisissures dépend des conditions suivantes :
la présence de spores de moisissures (qui sont toujours présentes à l’intérieur d’un bâtiment et à l’extérieur) ;
une température appropriée, variant entre 2 et 40 °C (voire plus) ;
une source d’alimentation, c’est-à-dire tout ce qui est organique : fruits et légumes, autres aliments, livres, tapis, vêtements, bois, plâtre, enduit de colle organique, etc. ;
une source d’eau ou d’humidité.
Cette dernière condition, une source d’eau/humidité, est la seule que l’on puisse contrôler, d’où l’importance d’éloigner/empêcher l’eau d’atteindre et d’infiltrer le bâtiment.
LES MOISISSURES, TOUJOURS PRÉSENTES.
Les moisissures sont toujours présentes dans l’air. Il est donc normal d’en retrouver dans les maisons dans la mesure où elles sont sensiblement les mêmes que celles retrouvées à l’extérieur, et dans des proportions similaires ou plus petites. Cependant, près d’un tiers des maisons au Canada ne correspondent pas à ces critères selon le guide de l’Institut national de Santé publique du Québec (INSPQ)1 . Dans ce tiers, les contaminations varient de faibles à très élevées.
C’est pourquoi il est important de contrôler le plus possible l’humidité relative dans une maison et la maintenir autant que possible autour de 30% en hiver, et ne pas dépasser 55% en été. De plus, il faut s’assurer qu’il n’existe pas d’infiltration d’eau auquel cas, les risques de contamination deviennent plus élevés.
DE QUOI UNE MOISISSURE A-T-ELLE BESOIN POUR VIVRE?
Une moisissure n’a pas besoin de beaucoup de nutriments pour vivre. Elle a besoin d’humidité pour se développer. Maintenir son humidité relative à plus de 50% de même que maintenir des matériaux humides trop longtemps risque donc de favoriser sa croissance. Elle se plaît généralement dans des températures situées autour de 25°C, mais certaines se développent à des températures beaucoup moins ou beaucoup plus élevées. Elle privilégie les matériaux à base de cellulose (papier, carton, Placoplatre, bois) parce qu’elle se nourrit de matières organiques à l’intérieur de ces matériaux, mais elle est également capable de croître en surface sur le plastique, sur les métaux et d’autres matériaux comme le béton si l’environnement y est propice (présence de poussières en surface). Elle ne fait pas de discrimination. Elle peut se retrouver dans les plantes de votre maison, dans vos textiles dans vos aliments. C’est donc dire que toutes les maisons ont des moisissures à des degrés plus ou moins importants.
COMMENT LA MOISISSURE SE PROPAGE-T-ELLE?
La moisissure se propage grâce aux spores qu’elle émet dans l’air (qui sont son moyen de reproduction). On peut comparer le principe à un pissenlit blanc (dandelion) qui libère ses akènes (graines avec parachutes). Les spores sont volatiles ce qui fait qu’elles vont se propager dans l’air pour trouver un endroit où croître.
Par contre, s’il y a des moisissures sur un mur au sous-sol, cela ne va pas nécessairement s’étendre jusqu’au rez-de-chaussée. La qualité de l’air du rez-de-chaussée pourrait être touchée, mais les moisissures ne vont pas nécessairement se mettre à croître sur les matériaux surtout s’il n’y a pas présence d’humidité.
QU’EST-CE QU’UNE MYCOTOXINE?
C’est une substance chimique qui est produite par les moisissures (champignons microscopiques). À la base, les moisissures génèrent des mycotoxines pour défendre leur territoire face aux autres organismes environnants. Elle risque donc de provoquer des symptômes chez les occupants. Une moisissure peut générer différentes mycotoxines. Par exemple, Aspergillus fumigatus génère plus de 8 toxines différentes. Cette moisissure, comme plusieurs autres du type Aspergillus, est d’ailleurs reconnue comme étant une moisissure qui éprouve une facilité à se loger dans les poumons et à s’y développer, cette maladie se nomme l’aspergillose.
COMMENT RECONNAIT-ON LES MOISISSURES?
Les moisissures ont un éventail de couleurs impressionnant. Cela varie en fonction de leur espèce, du stade de leur développement, etc. Elles ne se limitent pas au brun et au noir contrairement à la croyance populaire, mais peuvent adopter des teintes de blanc, de beige, de violet, de bleu et même de rose. Elles ont généralement une apparence fibreuse et peuvent même avoir l’air de poussières déposées sur un mur (petits cercles).
S’IL Y A DE LA MOISISSURE VISIBLE, L’AIR DE MA MAISON EST-IL CONTAMINÉ?
Non. Ce n’est pas parce qu’il y a des moisissures sur un mur qu’il y a nécessairement une contamination de l’air. Cependant, le meilleur moyen de s’assurer que les moisissures apparentes ne contaminent pas l’air de votre habitation est de faire des prélèvements d’air. Certaines espèces de moisissures sont moins volatiles que d’autres (Stachybotrys chartarum par exemple). Aussi, si les matériaux ne sont pas bougés, si l’aspirateur ne vient pas d’être passé, il est possible qu’il n’y ait pas de contamination dans l’air.
CORRIGER EN SUIVANT LES PROTOCOLES RECONNUS ET RECOMMANDÉS :
Généralement, un expert en qualité de l’air vous recommandera des actions qui demandent de suivre certains protocoles stricts pour corriger la situation. C’est le cas du protocole établi par la ville de New-York. Les différentes contaminations visibles sont divisées selon différents degrés comme suit :
Niveau I = Petites zones circonscrites (1 m2 ou moins – 10 pieds2)
Niveau II = Zones circonscrites moyennes (1 à 10 m2 – 10 à 100 pieds2)
Niveau III = Zones circonscrites importantes (supérieur 10 m2 – 100 pieds2)
Ce protocole propose une échelle afin de quantifier l’intensité des travaux qui seront apportés à votre demeure. Il est important de ne pas faire de travaux de reconstruction avant d’avoir vérifié au préalable que la source du problème a complètement été corrigée. Les protocoles, s’ils sont suivis précisément, devraient permettre de retrouver un espace habitable sain.
SAVIEZ-VOUS QU’UNE »ODEUR DE CAVE » N’EXISTE PAS CONCRÈTEMENT?
Si elle est présente, c’est qu’il y a un problème visible ou caché qui la crée (source d’infiltration, présence de moisissures, bois pourri, etc.). De même, l’humidité n’a pas d’odeur. Ce qui crée l’odeur « d’humidité » ce sont généralement les bactéries, les levures et les moisissures retrouvées. Elles peuvent dégager des produits chimiques odorants (composés organiques volatiles microbiens, C.O.V.M.). S’il y a une odeur causée par la présence de croissances organiques, c’est qu’il est possible que la qualité de l’air soit affectée. Une inspection de la qualité de l’air vous aidera à y voir plus clair.
EFFETS POSSIBLES SUR LA SANTÉ DES MOISISSURES EN MILIEU INTÉRIEUR.
Voici donc une liste de symptômes pouvant être causés par ces agents :
Irritation, sensation de brûlures, rougeurs, démangeaisons des yeux
Irritation, sensation de brûlures, sécrétions à la gorge
Irritation, sensation de brûlures, congestion nasale
Saignement ou écoulement nasal
Éternuement, toux
Essoufflement anormal
Respiration bruyante à la suite d’une grippe ou autre
Sensation de fièvre
Éruption (rougeur, boutons, plaques), irritation à la peau
Maux de tête inhabituels
Nervosité, irritabilité inexpliquée
Pertes de mémoire fréquentes et importantes
Trouble de concentration
Étourdissement, fatigue
Insomnie, somnolence
Douleur musculaire inexpliquées, diminution des capacités physique
FAUT-IL TOUJOURS REMPLACER LES MATÉRIAUX TOUCHÉS?
Cela dépend du degré d’endommagement du matériau et de sa porosité. Si le matériau est endommagé seulement en surface, qu’il est possible de le sabler ou de le nettoyer, il n’est pas nécessaire de l’enlever. Cependant, en général, les matériaux poreux moisis devront être remplacés (laine minérale, placoplâtre, bois, etc.).
EN VOYANT L’ÉTAT DES MATÉRIAUX, EST-IL POSSIBLE DE DATER UNE INFILTRATION?
Dater une infiltration par l’état des matériaux est possible jusqu’à un certain point :
Il faut comprendre que les moisissures peuvent pousser très vite dans des conditions optimales. Ainsi, en laboratoire, une incubation d’une semaine permet d’obtenir des moisissures identifiables. En milieu intérieur, les conditions ne sont pas optimales et cela prend plus de temps pour avoir des colonies de grandes tailles. Selon notre expérience cela prend plusieurs semaines, voire quelques mois avant qu’une surface soit couverte de moisissures. Toutefois, l’état du bois de structure permet une datation à plus long terme. En effet, le bois résiste naturellement aux moisissures et ne pourrira pas immédiatement. Il faut plusieurs années pour que le bois se putréfie et se désagrège. Ainsi, si vous avez du bois qui baigne dans l’eau, cela prendra plusieurs années avant qu’il pourrisse.
SI VOUS CROYEZ QUE VOTRE PROPRIÉTÉ EST AFFECTÉ PAR LA PRÉSENCE DE MOISISSURES, N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC UN PROFESSIONNEL AFIN D’ÉCLAIRCIR LA SITUATION. UNE EXPOSITION ET L’ENLÈVEMENT DE MATÉRIAUX CONTAMINÉ SE DOIT D’ÊTRE EFFECTUÉ PAR DES PROFESSIONNELS SI L’INFESTATION DÉPASSE UN CERTAIN NIVEAU.
1 : INSTITUT NATIONAL DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA, « Rapport scientifique : Les risques à la santé associés à la présence de moisissures en milieu intérieur », Québec, Novembre 2002. p.12